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De la purification et de la prière du malade


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description de la leçon
La prière occupe une place importante dans le cœur du croyant. Il respecte la prière quelles que soient l’heure ou la situation dans laquelle il se trouve. Cependant il peut y avoir des imprévus, comme la maladie. Dans cas l’Islam n’a pas négligé la pratique du malade. Il a expliqué comment se purifier, prier et jeuner. Il allège beaucoup cette pratique.

Louange à Allah ! Nous Le louons, cherchons secours auprès de Lui et sollicitons son pardon. Nous nous réfugions auprès d’Allah contre nos mauvais penchants et nos mauvaises actions. Quiconque est guidé par Allah, rien ne pourra l’égarer et quiconque est abandonné par Allah, rien ne pourra le guider. Nous attestons qu’il n’y a de divinité qu’Allah sans associé et nous attestons que Mouhammad (PSL) est Son Serviteur et dernier envoyé à toute l’humanité jusqu’à la fin des temps. Nous lui sommes grandement reconnaissants pour avoir facilité au malade la pratique du culte.

Serviteurs d’Allah !

La prière constitue le pilier le plus important du culte islamique et celui dont la qualité détermine tout le reste. Au jour du jugement dernier, le hadith nous dit que la prière sera la première chose à être évaluée alors que l’évaluation du reste sera fonction de la valeur des prières obligatoires et surérogatoires du serviteur. Parmi les versets qui font ressortir le caractère obligatoire et réglé dans le temps de la prière, figure celui-ci :

فَإِذَا قَضَيْتُمُ الصَّلاَةَ فَاذْكُرُواْ اللّهَ قِيَاماً وَقُعُوداً وَعَلَى جُنُوبِكُمْ فَإِذَا اطْمَأْنَنتُمْ فَأَقِيمُواْ الصَّلاَةَ إِنَّ الصَّلاَةَ كَانَتْ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ كِتَاباً مَّوْقُوتاً

« Quand vous avez accompli la Salat, invoquez le nom de Dieu, debout, assis ou couchés sur vos côtés. Puis lorsque vous êtes en sécurité, accomplissez la Salat (normalement), car la Salat demeure, pour les croyants, une prescription, à des temps déterminés.» (S4, V103)

Tous les messagers ont reçu une forme ou une autre de prière pour servir de rappel et de lien intime entre le serviteur et son Seigneur. Parlant des vertus de l’envoyé d’Allah Ismail, le Coran dit :

وَاذْكُرْ فِي الْكِتَابِ إِسْمَاعِيلَ إِنَّهُ كَانَ صَادِقَ الْوَعْدِ وَكَانَ رَسُولاً نَّبِيّاً (54) وَكَانَ يَأْمُرُ أَهْلَهُ بِالصَّلَاةِ وَالزَّكَاةِ وَكَانَ عِندَ رَبِّهِ مَرْضِيّاً 55

« Et mentionne Ismaël, dans le Livre. Il était fidèle à ses promesses; et c'était un Messager et un prophète. Et Il commandait à sa famille la prière et la Zakat; et il était agréé auprès de son Seigneur. » (S19, V54-55)

Parlant d’Issa (Jésus) fils de Marie, le Coran rapporte ses propos au berceau pour un personnage qui sera plus tard considéré comme une divinité :

فَأَشَارَتْ إِلَيْهِ قَالُوا كَيْفَ نُكَلِّمُ مَن كَانَ فِي الْمَهْدِ صَبِيّاً (29) قَالَ إِنِّي عَبْدُ اللَّهِ آتَانِيَ الْكِتَابَ وَجَعَلَنِي نَبِيّاً (30) وَجَعَلَنِي مُبَارَكاً أَيْنَ مَا كُنتُ وَأَوْصَانِي بِالصَّلَاةِ وَالزَّكَاةِ مَا دُمْتُ حَيّاً (31)

« Elle fit alors un signe vers lui [le bébé]. Ils dirent : "Comment parlerions-nous à un bébé au berceau ?" Mais (le bébé) dit : "Je suis vraiment le serviteur de Dieu. Il m'a donné le Livre et m'a désigné Prophète. Où que Je sois, Il M'a rendu béni; et Il M'a recommandé, tant que Je vivrai, la prière et la Zakat » (S19, V29-31)

Dans son premier contact avec Allah qui le prépare à la mission de libération des fils d’Israël tenus en esclavage en Egypte, le Coran dit :

فَلَمَّا أَتَاهَا نُودِي يَا مُوسَى (11) إِنِّي أَنَا رَبُّكَ فَاخْلَعْ نَعْلَيْكَ إِنَّكَ بِالْوَادِ الْمُقَدَّسِ طُوًى (12) وَأَنَا اخْتَرْتُكَ فَاسْتَمِعْ لِمَا يُوحَى (13) إِنَّنِي أَنَا اللَّهُ لَا إِلَهَ إِلَّا أَنَا فَاعْبُدْنِي وَأَقِمِ الصَّلَاةَ لِذِكْرِي(14)

« Puis, lorsqu'il y arriva, il fut interpellé : "Moïse ! Je suis ton Seigneur. Enlève tes sandales : car tu es dans la vallée sacrée Tuwa. Moi, Je t'ai choisi. Ecoute donc ce qui va être révélé. Certes, c'est Moi Dieu : point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la Salat pour le souvenir de Moi.» (S20, V11-14)

Tous ces exemples du Coran dénotent d’une communauté de culte entre tous les prophètes à travers la prière. Tous ceux qui ont reçu la révélation ont reçu le commandement relatif à la prière et l’avertissement relatif à sa négligence et son abandon :

وَمَا أُمِرُوا إِلَّا لِيَعْبُدُوا اللَّهَ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ حُنَفَاء وَيُقِيمُوا الصَّلَاةَ وَيُؤْتُوا الزَّكَاةَ وَذَلِكَ دِينُ الْقَيِّمَةِ

« Il ne leur a été commandé, cependant, que d'adorer Dieu, Lui vouant un culte exclusif, d'accomplir la Salat et d'acquitter la Zakat. Et voilà la religion de droiture. » (S98, V5)

Le caractère singulier de la prière se laisse voir parmi d’autres indicateurs, à travers sa prescription lors du voyage nocturne.

Serviteurs d’Allah !

Nombreux sont les avantages de la prière qui bien faite, a pour effet de donner au pratiquant les moyens de ne pas s’adonner aux turpitudes :

اتْلُ مَا أُوحِيَ إِلَيْكَ مِنَ الْكِتَابِ وَأَقِمِ الصَّلَاةَ إِنَّ الصَّلَاةَ تَنْهَى عَنِ الْفَحْشَاء وَالْمُنكَرِ وَلَذِكْرُ اللَّهِ أَكْبَرُ وَاللَّهُ يَعْلَمُ مَا تَصْنَعُونَ

« Récite ce qui t'est révélé du Livre et accomplis la Salat. En vérité la Salat préserve de la turpitude et du blâmable. Le rappel de Dieu est certes ce qu'il y a de plus grand. Et Dieu sait ce que vous faites. » (S29, V45)

Toutefois, pour importante qu’elle soit, à l’instar des autres cultes islamiques, elle tient compte de la réalité humaine et de ses évolutions en termes d’aisance ou de gêne. Ceci n’est guère surprenant si l’on tient pour vrai que ces prescriptions cultuelles sont le fait d’un Sage, Miséricordieux, Clément et Compatissant vis-à-vis de faibles créatures que nous sommes. Ces traits de caractères divins ressortent du verset interdisant le suicide : « Ô les croyants ! Que les uns d'entre vous ne mangent pas les biens des autres illégalement. Mais qu'il y ait du négoce (légal), entre vous, par consentement mutuel. Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Dieu, en vérité, est Miséricordieux envers vous. » (S4, V29)

Dans le même ordre d’idée, des assouplissements sont accordés à certaines catégories de personnes telles que les voyageurs, les malades et ceux qui sont en situation d’insécurité. Nombreux sont les versets qui mentionnent la notion de gêne sous les vocables de ousr, haradj, etc. et qui dénotent de la prise en compte des contraintes :

مَا يُرِيدُ اللّهُ لِيَجْعَلَ عَلَيْكُم مِّنْ حَرَجٍ وَلَـكِن يُرِيدُ لِيُطَهَّرَكُمْ وَلِيُتِمَّ نِعْمَتَهُ عَلَيْكُمْ لَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ

« (…) Dieu ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peut-être serez-vous reconnaissants. » (S5, V6)

Dans le cas du jeûne, le Coran dit :

شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِيَ أُنزِلَ فِيهِ الْقُرْآنُ هُدًى لِّلنَّاسِ وَبَيِّنَاتٍ مِّنَ الْهُدَى وَالْفُرْقَانِ فَمَن شَهِدَ مِنكُمُ الشَّهْرَ فَلْيَصُمْهُ وَمَن كَانَ مَرِيضاً أَوْ عَلَى سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِّنْ أَيَّامٍ أُخَرَ يُرِيدُ اللّهُ بِكُمُ الْيُسْرَ وَلاَ يُرِيدُ بِكُمُ الْعُسْرَ وَلِتُكْمِلُواْ الْعِدَّةَ وَلِتُكَبِّرُواْ اللّهَ عَلَى مَا هَدَاكُمْ وَلَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ

« (Ces jours sont) le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc quiconque d'entre vous est présent en ce mois, qu'il jeûne ! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu'il jeûne un nombre égal d'autres jours. - Dieu veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur de Dieu pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants ! » (S2, V185)

Aucune prescription d’ordre cultuel n’ignore les contraintes qui peuvent survenir selon la nature du culte attendu et la nature de la contrainte qui survient. Aucune prescription cultuelle y compris la prière, n’a pour objectif de gêner les serviteurs. Au contraire, toute forme d’automutilation et d’excès dans le culte est interdite par l’Islam. A y voir de près, toutes les conditions d’accomplissement des prescriptions cultuelles islamiques sont à échelle humaine et ont été accomplies pour servir d’exemple par le sceau des prophètes, un humain qui nous a dit : «Faites comme moi dans l’accomplissement du culte »

Quand les incrédules veulent refuser la foi sous de faux prétextes, ils rejettent la légitimité d’un humain comme envoyé d’Allah et réclament l’envoi d’anges. Allah leur répond :

وَمَا مَنَعَ النَّاسَ أَن يُؤْمِنُواْ إِذْ جَاءهُمُ الْهُدَى إِلاَّ أَن قَالُواْ أَبَعَثَ اللّهُ بَشَراً رَّسُولاً (94) قُل لَّوْ كَانَ فِي الأَرْضِ مَلآئِكَةٌ يَمْشُونَ مُطْمَئِنِّينَ لَنَزَّلْنَا عَلَيْهِم مِّنَ السَّمَاءِ مَلَكاً رَّسُولاً (95)

« Et rien n'empêcha les gens de croire, quand le guide leur est parvenu, si ce n'est qu'ils disaient : "Dieu envoie-t-Il un être humain-Messager ?" Dis : "S'il y avait sur terre des Anges marchant tranquillement, Nous aurions certes fait descendre sur eux du ciel un Ange-Messager". » (S17, V94-95)

Serviteurs d’Allah !

Une des contraintes à l’accomplissement de la prière dans toutes ses exigences, est la maladie. A des degrés divers, une maladie peut faire que le serviteur ne puisse accomplir une partie ou toutes des composantes de la prière. Pour le malade, des contraintes peuvent déjà survenir relativement à la condition sine qua none de validation de la prière après l’intention, à savoir, la purification. Selon la nature du mal dont il est atteint, le malade dispose de plusieurs formes d’assouplissement des règles de la purification, qu’il s’agisse d’impureté majeure ou mineure.

La purification avec de l’eau est obligatoire en cas de souillure mineure occasionnée par l’urine, les fèces, le pus, etc. Dans ces cas-ci, il s’agit de procéder aux ablutions. En cas de souillure majeure, occasionnée par les menstrues, le rapport sexuel, etc. Le lavage ou bain rituel s’impose. Si le malade ne peut accéder à l’eau ou craint d’aggraver sa maladie en utilisant à l’eau, il procède alors à l’ablution sèche tayammoum en recourant à du sable ou de la terre purs :

وَإِن كُنتُم مَّرْضَى أَوْ عَلَى سَفَرٍ أَوْ جَاء أَحَدٌ مَّنكُم مِّنَ الْغَائِطِ أَوْ لاَمَسْتُمُ النِّسَاء فَلَمْ تَجِدُواْ مَاء فَتَيَمَّمُواْ صَعِيداً طَيِّباً فَامْسَحُواْ بِوُجُوهِكُمْ وَأَيْدِيكُم مِّنْهُ مَا يُرِيدُ اللّهُ لِيَجْعَلَ عَلَيْكُم مِّنْ حَرَجٍ وَلَـكِن يُرِيدُ لِيُطَهَّرَكُمْ وَلِيُتِمَّ نِعْمَتَهُ عَلَيْكُمْ

« Mais si vous êtes malades, ou en voyage, ou si l'un de vous revient du lieu où il a fait ses besoins ou si vous avez touché aux femmes et que vous ne trouviez pas d'eau, alors recourez à la terre pure, passez-en sur vos visages et vos mains. Allâh ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait ». (S5 V6)

En pratique, faire le tayammoum, c’est poser les deux mains, paumes en l’air, sur du sable ou de la terre pure, puis de s’en frotter le visage et les mains, chacune frottant l'autre.

Au cas où le malade ne peut se purifier lui-même, il peut se faire aider. Alors, cette personne procède comme s’il devait faire le tayammoum pour lui-même, à la différence qu’elle frotte le visage du malade et ses (le malade) deux mains. Au cas où il s’agit de blessure, le concerné y fait passer l’eau en faisant sa purification. S’il craint d’aggraver la blessure ou de retarder sa guérison, il lui est permis de juste mouiller sa main et de la faire passer dessus. S’il y a encore danger dans ce procédé, le blessé fait alors recours au tayammoum.

Louange à Allah ! Que Ses bénédictions et salutations soient sur le sceau des prophètes.

Serviteurs d’Allah !

Etant donné que la prière ne doit jamais être abandonnée, le malade doit accomplir sa prière selon ses possibilités. La position debout est la position de base obligatoire de la prière. Par conséquent, le malade essaie de faire sa prière dans cette position. Si cette position s’avère très gênante pour lui, ou impossible vu son état ou simplement qu’il craint en adoptant cette position, d’aggraver sa maladie, alors il lui est permis d’adopter une autre position. Si le malade ne peut se mettre debout même accoudé à quelque chose, il prie alors assis. Il s’assoit comme il peut. Aucune restriction n’existe en la matière. Si la position assise lui est difficile, le malade prie appuyé sur son flanc (côté) droit de préférence, la face tournée vers la quibla autant que faire se peut. S’il ne parvient même pas à se tourner vers la quibla ou se faire aider par quelqu’un, alors il prie sans se soucier de la direction.

Au cas où le malade ne pourrait prier sur le flanc, il prie couché sur le dos en tendant les pieds en direction de la quibla autant que faire se peut. Si dans la position adoptée, le malade ne parvient pas à accomplir la prosternation, il mime alors celle-ci en courbant la tête. Au moment de la prosternation (soudjoud), il fait en sorte de courber la tête un peu plus basse que ce qu’il a fait pour la génuflexion (roukou). Toutes ces indications ont pour base les réponses données par le prophète à des malades qui l’ont interrogé sur la prière en rapport avec leur situation.

Serviteurs d’Allah !

Tout ce qui vient d’être dit est relatif au malade qui accomplit sa prière en adoptant la position qu’il peut tant que ce qui l’a empêché de prendre la position requise en temps ordinaire perdure. Toutefois, si par exemple, le malade commence sa prière debout, appuyé sur quelque chose, et qu’en cours de prière il se sent faible, il peut alors s’asseoir et continuer sa prière ou se mettre sur le flanc ou se coucher selon son cas. En outre, si le malade a commencé par exemple sa prière couché et qu’il se rende compte qu’il va mieux, et qu’il peut adopter la position assise ou même debout, alors il adopte la position indiquée. Si le malade a la capacité de se mettre debout et assis mais ne peut faire ni la génuflexion, ni la prosternation, alors il mime le geste de la génuflexion par la tête en étant debout et mime celui de la prosternation en étant assis.

Nombre d’erreurs et de négligences sont commises par les musulmans relativement aux règles de la prière du malade. C’est ainsi que certains malades croient être en droit de ne pas faire les prières et de les reporter après guérison. D’autres se disent ne pas pouvoir prier en raison de problèmes de purification ou d’habits sales ou souillés, etc. En réalité, rien de ce qui précède ne justifie l’abandon de la prière. Il faut accomplir la prière dans le temps prescrit car il y a toujours des assouplissements qui sont prévus aussi bien pour les conditions que pour les modalités de la prière.

Seigneur ! Aide-nous à faire partie de tes serviteurs qui respectent la prière bien portants ou pas.

Seigneur ! Aide-nous à comprendre les modalités de la purification et de la prière du malade.